Le jeudi 2 janvier, l’armée malienne, épaulée par les mercenaires de Wagner, commet un énième massacre : l’exécution froide et délibérée de neuf civils, dont des femmes et un enfant. Ces crimes, loin d’être des incidents isolés, reflètent une stratégie systématique visant à compenser les revers militaires répétés par des représailles sur des innocents. Ces actes posent une question fondamentale : jusqu’à quand les communautés pro-junte accepteront d’être ainsi humiliés ou sont-elles prisonnières d’un leadership corrompu ?
La spirale des massacres : une tactique de terreur
Ces exécutions s’ajoutent à une longue liste d’exactions perpétrées par l’armée malienne. Depuis Moura, où des centaines de civils peuls ont été abattus sous prétexte de lutte antiterroriste, les attaques ciblant des Touaregs des arabes et des Peuls et leurs biens se multiplient. Ces populations, déjà stigmatisées et marginalisées, sont devenues des boucs émissaires d’un système communautaire ériger à Bamako en quête de vengeance et de domination.
Le massacre du 2 janvier illustre une vérité glaçante : pour masquer ses échecs sur le champ de bataille, l’armée malienne s’attaque aux civils, détruisant des vies innocentes pour préserver un semblant de contrôle. Le comble, c’est que le leadership de la communauté touchée continuent d’applaudir et de soutenir mordicus que les militaires maliens ne sont pas responsables de ces crimes, communiqué à l’appui. Mais il est grand temps de comprendre que le confort acquis dans les somptueux quartiers de Bamako vaut la vie de toute la communauté.
Assiwil , 05/01/25